La chirurgie est l’une des solutions proposées pour vaincre le cancer du sein. Malheureusement, dans certains cas, on est obligé de recourir à l’ablation du sein et on parle ici de la mastectomie. En effet, il n’est pas du tout facile pour une femme de continuer sa vie sans ses atouts féminins et cela peut avoir de très mauvaises répercutions sur sa psychologie. Opter pour une prothèse mammaire ou la chirurgie réparatrice s’avère une alternative radicale pour contrer toute sensation de désarroi.

Qu’est-ce que la reconstruction mammaire ?

La reconstruction mammaire fait désormais partie intégrante de la prise en charge du cancer du sein que ce soit après l’ablation de sein ou lors d’une chirurgie tumorectomie (seule la tumeur est enlevée.) pour améliorer la symétrie entre les deux seins ou remodeler le sein restant. Elle peut être réalisée soit immédiatement au moment de l’ablation de la tumeur soit plus tard à l’issue du traitement.

La reconstruction d’un sein est une opération complexe qui se déroule en plusieurs étapes et nécessite dans la majorité des cas plusieurs interventions pour obtenir le meilleur résultat. Chaque intervention est espacée de trois mois environ. En effet, plusieurs techniques sont aujourd’hui disponibles chacune d’elles nécessite entre deux et trois étapes :

  • La reconstruction du sein.
  • La reconstruction du mamelon et de l’aréole.
  • La symétrisation de l’autre sein.

La question qui se pose alors quels sont les interventions proposées ? Pour quels avantages et qu’en est-il des inconvénients ?

Les différentes techniques de la reconstruction mammaire

Plusieurs techniques de reconstruction mammaire sont aujourd’hui disponibles, mais il faut choisir la plus adaptée à votre situation. La technique choisie dépend essentiellement du type de thérapie choisie pour traiter le cancer, d’autres facteurs interviennent aussi comme votre corpulence, votre âge, votre physionomie et votre état de santé. Il est donc important de connaître les indications et les contres indications de chaque intervention ainsi que les détails de l’intervention et les résultats attendus.

La reconstruction par prothèse mammaire

C’est la technique la plus simple, elle est généralement choisie lors d’une reconstruction immédiate. En effet, cette technique exige que la peau du sein garde une certaine qualité et peut être conservée en quantité suffisante pour recouvrir l’implant, car dans le cas contraire on ne peut pas garantir la couverture de la prothèse ce qui augmente le risque de complication. Donc cette approche ne peut pas être conseillée après une radiothérapie.

L’intervention consiste à augmenter le volume de la peau en plaçant une prothèse gonflable sous le muscle pectoral. On injecte une solution saline par le biais d’une valve jusqu’à ce que la peau et le muscle étiré atteignent le volume souhaité à ce moment la prothèse provisoire sera retirée pour la remplacer par une prothèse définitive lors d’une deuxième intervention. L’opération dure environ 2 h et se déroule sous anesthésie générale. Elle permet d’avoir un sein avec un volume et une forme vous permettant de s’habiller normalement, mais la dissymétrie entre les deux seins sera remarquée, car la prothèse donne au sein traité un aspect plus rigide et plus bombé par rapport à l’autre sein.

La reconstruction par lambeau

La technique de reconstruction par lambeau consiste à utiliser un tissue prélevé d’une partie de votre corps (dos, cuisse, abdomen, fesse). Elle est généralement utilisée dans le cas où la peau du sein est abîmée par la radiothérapie ou si la patiente ne souhaite pas implanter une prothèse.

Cette technique permet d’avoir un résultat naturel puisque la reconstruction se fait avec vos tissus. Les inconvénients de cette technique sont : une durée d’intervention un peu longue, une convalescence plus longue que la mise en place d’une prothèse, une reprise d’activité physique entre 6 et 8 semaines.

On distingue trois types de reconstruction par lambeau :

  • La reconstruction par lambeau du grand dorsal : La technique consiste à prélever une grande partie de muscle du grand dorsal avec une partie de la peau. Dans certains cas, on se trouve obliger à insérer une prothèse mammaire ou à ajouter de la graisse, car le volume du sein reconstruit n’est pas suffisant.
  • La reconstruction par lambeau abdominal : Cette technique utilise la peau et la graisse du ventre pour reconstruire le sein. Elle est conseillée pour les femmes ayant un excès de graisse et de peau en dessous de nombril.
  • La reconstruction par lambeau du gracilis (un muscle long et fin de la face interne de la cuisse) : cette technique est utilisée dans le cas où la patiente n’a pas assez de graisse dans les autres parties du corps. Elle n’est donc pas recommandée dans le cas de reconstruction de gros seins.
  • La reconstruction par lambeau fessier ou glutéal : cette technique permet de reconstruire un sein de petit volume. Le seul inconvénient, c’est qu’un prélèvement d’un seul côté peut engendrer une asymétrie de contour fessier ce qui exige une correction du côté controlatéral.

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